Le corps calleux au coeur de notre cerveau… la clé thérapeutique pour la dyslexie, vraiment ?
Et pourquoi ?
Vous voyez, par sa situation entre les deux hémisphères cérébraux, cette structure occupe une place de choix pour permettre l’échange de données sensorielles, cognitives et motrices entre les deux hémisphères.
Comme l’hémisphère droit gère le fonctionnement du côté gauche de notre corps, alors que c’est le côté droit pour l’hémisphère gauche, il faut bien une structure centrale pour permettre l’échange d’informations !
Dès que nous marchons, laçons nos lacets, écrivons, lisons, découpons, attachons nos boutons de chemise, tricotons, bref, dès que nous utilisons les deux côtés de notre corps et que nous croisons la ligne médiane corporelle pour une activité, le corps calleux est sollicité.
Et si le corps calleux ne présente pas assez de connexions synaptiques, donc ne fonctionne pas comme il le devrait, qu’observe-t-on ?
Maladresses et lenteur d’exécution dans diverses tâches d’autonomie, difficulté avec sports et activités artistiques, retards dans le développement de la dominance manuelle, inversion des lettres b-d-p-q à la lecture et écriture, etc.
D’ailleurs, à l’évaluation, nous observons que les enfants présentant ces difficultés ont généralement sauté des étapes clés de leur développement moteur, notamment le ramper et le 4 pattes, impliquant les 1ers mouvements moteurs croisés.
Je rapporte toujours à mes clients l’importance des mouvements croisés du corps – alterner les mouvements du haut/bas et droite/gauche – impliqués dans certains sports (ex : vélo, natation) qui aident à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.
Oui, oui. Vous avez bien lu.
Pourquoi ? Parce que ces mouvements croisés sollicitent grandement le corps calleux.
Non seulement le développement du corps calleux favorisent des mouvements corporels harmonieux et coordonnés, mais il permet à l’enfant d’être PRÊT aux apprentissages plus complexes, telles la lecture, l’écriture et l’orthographe.
Donc oui, la clé pour aborder le troubles d’apprentissage, « les fameux dys », ça passe par la motricité !
Patricia Archambault, M. Erg.