« Les enfants, ils peuvent bien oublier ce que vous avez dit, mais ils n’oublieront pas ce que vous leur avez fait ressentir », disait Carl W. Buehner.
Enseigner, c’est plus que juste donner sa matière. C’est aller à la rencontre de l’enfant, de l’humain devant soi.
Et là, on pourra éveiller en lui le goût d’apprendre, lui faire découvrir ses aptitudes, ses compétences et ainsi, fleurir.
Voici une magnifique une histoire qui le démontre :
« Le 1er jour de classe, l’enseignante Mme Thomas dit à ses élèves qu’elle traiterait tout le monde de la même manière, qu’il n’y aurait pas de favoritisme.
Elle comprit très vite à quel point il allait lui être difficile de tenir cet engagement.
Dans sa classe, Pierre un élève indiscipliné lui posait problème, il ne faisait jamais ces devoirs, perturbait la classe. Un jour, excédé, elle alla voir sa Direction.
– Je ne suis pas devenue enseignante pour supporter l’impertinence d’un enfant gâté. Les vacances de Noël approchent et j’espère ne pas le revoir dans ma classe à mon retour en janvier.
L’enseignante a commencé à le lire a contre cœur, sans conviction.
Cependant, au fur et à mesure qu’elle lisait, son cœur se serrait.
L’enseignante du 1ère année avait écrit : Pierre est un enfant très brillant et amical. Il a toujours un sourire aux lèvres et tout le monde l’aime beaucoup. Son travail a l’école est très satisfaisant et appliqué. C’est un plaisir de l’avoir comme élève.
L’enseignante de 2e année : Pierre est un élève exemplaire pour ses camarades. Mais dernièrement, il montre de la tristesse suite à la maladie incurable de sa mère.
L’enseignante de 3e : La mort de sa mère a été très difficile pour lui. Il essaie de faire de son mieux mais sans plus. Le père non plus ne montre aucun intérêt dans l’éducation de Pierre. Si aucune mesure sérieuse n’est prise, cela affectera sa vie.
L’enseignante de 4e : Pierre ne montre aucun intérêt pour la classe. Il vit inhibé et quand j’essaie de l’aider et de lui demander ce qui lui arrive, il s’enferme dans un mutisme désespérant. Il n’a pas d’amis et est de plus en plus isolé et triste.
Après avoir lu tout cela, Mme Thomas eue honte d’avoir jugé Pierre sans connaître les raisons de son attitude.
Le dernier jour de classe avant Noël, tous les élèves ont offert à leur professeur, de beaux cadeaux emballés dans de beaux papiers colorés.
Pierre a offert le sien enveloppé dans un sac de papier.
Mme Thomas a ouvert les cadeaux de ses élèves et quand elle a montré celui de Pierre, les élèves se sont mis à rire en voyant son contenu : un vieux bracelet auquel il manquait quelques pierres et un flacon de parfum presque vide.
Pour couper court aux rires moqueurs des élèves, elle mis le bracelet a son poignet et quelques gouttes de parfum. Ce jour-là, Pierre resta après les cours et dit à son professeur : Madame Thomas, aujourd’hui, vous sentez comme ma maman.
Cet après-midi-là, seule chez elle, l’enseignante pleura longtemps.
Elle décida qu’à partir de la reprise, elle n’allait pas seulement enseigner à ses élèves la lecture, l’écriture, les mathématiques… mais aussi l’enseignement du cœur.
Lorsqu’ils ont rejoint les cours en janvier, Mme Thomas est arrivée avec le bracelet de la maman de Pierre et avec quelques gouttes de parfum.
Le sourire de Pierre était une déclaration de remerciements chaleureux.
Les enseignements, l’attention et l’affection de l’enseignante ont porté leurs fruits.
Petit à petit, il est redevenu cet enfant heureux et appliqué de ses premières années d’école.
Les années ont passé, Pierre est parti poursuivre ses études et donnait régulièrement de ses nouvelles.
Un jour, elle reçue une lettre, signée du Dr Pierre Altamira, lui annonçant qu’il avait terminé ses études de médecine avec succès et qu’il allait épouser la femme de sa vie.
Dans la lettre, il l’invitait au mariage et lui demandait d’être son témoin de mariage.
Le jour du mariage, Mme Thomas remit le bracelet sans pierres et le parfum de la maman de Pierre.
Quand ils se sont retrouvés, ils se sont serrés très fort et Pierre lui dit à l’oreille : Tout ça, c’est à vous que je le dois Mme Thomas, merci d’avoir cru en moi. Merci de m’avoir aidé à découvrir que je valais.
Avec les larmes aux yeux, elle lui dit, tu te trompes Pierre. C’est moi qui te remercie. Tu m’as donné la plus grande leçon de vie. Je ne savais pas comment enseigner jusqu’à ce que je te rencontre »
Auteur inconnu
Patricia Archambault, Conférencière & Formatrice | M. Erg.