Car en se comprenant, on comprend mieux l’autre : c’est direct.
On n’arrête de projeter sur l’autre nos propres peurs, nos propres insécurités, nos propres défis, nos propres blessures, nos propres souffrances, nos propres manques.
Mais pour ça, il faut les regarder. Il faut oser les regarder en face, puis les libérer.
- Oui, ça demande du courage.
- Oui, ce n’est pas nécessairement quelque chose d’agréable.
- Oui, c’est « challengeant ».
Mais c’est nécessaire. Car en regardant ce que vous connaissez déjà sur vous, ou plutôt ce que vous pensez connaître sur vous, vous n’évoluez pas.
C’est en creusant dans ce que vous ne connaissez pas de vous (« to dig in », tel un archéologue) que vous découvrirez qui vous êtes, votre vrai Soi, tel que le décrit Jung.
Autrement, on navigue à la surface de notre Moi, égotique, bourré de peurs, de blessures, de souffrances non libérées que l’on projette sur nos enfants, notre partenaire de vie, nos amis, etc.
Renversez le truc et voyez ça comme une aventure : plutôt que d’avoir peur, soyez excités d’aller à votre découverte.
J’aime dire en général : « Ayez des yeux de touriste face à vous-même ».
Tout est nouveau et beau quand on est touriste.
Et comment je travaille ça avec mes mamans et papas d’ArteMiss ?
L’approche somatique ou somato-psychique : j’aborde les ressentis corporels. Car derrière toute pensée se cache une émotion et toute émotion est le résultat de ressentis corporels.
En revenant au corps, on remonte à la source et on peut libérer l’événement, la situation qui vous a amené à développer telle ou telle peur, telle ou telle méfiance, telle ou telle blessure.
Le corps libère les ressentis figés et l’émotion refoulée, naturellement et avec douceur.
Et là survient quelque chose de magique, magique mais un peu plus naturel, on retrouve de plus en plus de paix en nous-même. Comme un jeune enfant. Et on atteint graduellement cette lumière, car on a eu le courage de plonger dans notre obscurité.
Patricia Archambault, Conférencière & Formatrice | M. Erg.