Parce qu’il y a une différence majeure entre la surprotection et la protection « juste ».
Une maman ours qui protège « justement » son ourson est d’abord et avant tout une maman elle-même détendue.
Elle continue de vaquer à ses occupations, tranquille.
De cette manière, elle offre un cadre sécuritaire pour que son ourson puisse explorer, grimper, tomber, se cacher, courir, rouler, sauter, s’amuser. Bref, se développer.
Or, si un danger est imminent, LÀ et seulement LÀ, elle se met en mode protection.
En quoi est-ce différent de la surprotection ?
La voici : la surprotection, c’est faire à la place de son enfant des gestes qu’il serait capable d’effectuer lui-même ou vouloir à tout prix lui éviter les moindres blessures, peines ou déceptions.
La maman ours n’est pas surprotectrice de son ourson, elle le protège « justement ». Et pourquoi ?
Pour assurer son développement. C’est une question de survie. Autrement, si elle faisait tout à sa place, il deviendrait dépendant d’elle, n’assurant pas sa survie autonome une fois adulte.
Et cela a des effets délétères sur le développement de son autonomie, sa confiance en lui-même, son sentiment d’efficacité personnel et sa capacité de résolution de problèmes.
D’ailleurs, empêcher un enfant téméraire d’expérimenter des activités augmente de toute façon sa volonté de les faire et ce, notamment en l’absence de ses parents, ce qui n’est pas souhaitable pour sa sécurité.
Il est donc préférable de laisser faire l’enfant et adopter une posture de protection « juste » : l’accompagner, le guider, l’orienter, le coacher et n’intervenir qu’en cas de danger réel.
- une base de sécurité : pour soutenir l’exploration de son environnement
- un refuge : pour l’accueillir quand il a besoin
Voilà ce qu’est une maman ours.
*Aquarelle sur toile, peinte en 2019*
Patricia Archambault, Conférencière & Formatrice | M. Erg.